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Une montagne russe d’émotions

Une montagne russe d’émotions

Un mois après notre retour en Belgique, je me sens prête à écrire le compte-rendu de notre voyage à Santa Cruz. Il a fallu à nouveau quelques semaines pour que les impressions et les émotions se décantent quelque peu… C’était mon troisième séjour en Bolivie, mais on ne s’habitue en fait jamais à l’intensité avec laquelle on vit un tel voyage.

Tout d’abord, il y la chaleur de l’accueil dès qu’on pose le pied sur le sol bolivien. Aussi bien Marie-Christine Viaene , présidente de la l’asbl Niño Feliz Belgique, que le personnel de la Fundación Niño Feliz à Santa Cruz vous accueillent chaque fois à bras ouverts. C’est manifestement avec joie que vous êtes reçus.

Comme lors de nos précédents séjours, nous avons eu droit à une visite détaillée, nous permettant d’avoir à nouveau une vue claire des installations et des activités qui s’y tiennent chaque jour. Les enfants présents nous saluent chaleureusement, nous sautent au cou et nous remercient pour notre présence et notre aide. Ils savent que nous sommes venus en tant que marraine, parrain ou généreux donateur et ils en sont manifestement fort ravis!

Les visites à nos filleuls, ainsi qu’à ceux de la famille et des amis, faisaient bien entendu partie du programme chargé de notre semaine. Mon plus jeune filleul, âgé de 4 ans, venait de naître lors de mon précédent séjour. A cette époque-là, j’étais la marraine de son frère aîné, lequel décéda plus tard d’une paralysie cérébrale sévère. Très rapidement après le décès de Sergio, j’ai parrainé son petit frère Mateo. Ce fut une grande joie de revoir la maman, et une plus grande encore de pouvoir prendre Mateo dans mes bras. Le plaisir de pouvoir rencontrer son filleul et de découvrir de ses propres yeux les conditions de vie de la famille signifie bien plus que le seul aspect financier du parrainage. La gratitude et la chaleur qui vous envahissent ainsi sont pures, inconditionnelles et inoubliables…

Durant notre court séjour, j’ai également eu l’occasion de voir mon filleul le plus âgé, 22 ans aujourd’hui. Le revoir était émouvant, la séparation le fut encore plus…

Nous avons également rendu visite à d’autres familles, vivant souvent dans les conditions les plus misérables qui soient. Mères célibataires qui ont la charge complète de leurs enfants, avec à peine un toit au-dessus de la tête, cherchant du travail, espérant une main salvatrice, une aide extérieure, de quoi améliorer un tant soit peu leur qualité de vie…

Mais il y a aussi des histoires positives et encourageantes à raconter. Ainsi, nous avons rencontré des jeunes qui, grâce à l’aide financière des parrainages, ont reçu la chance de poursuivre leurs études et de trouver un emploi convenable sur le marché du travail. Des enfants qui ont découvert leurs qualités artistiques grâce au projet ‘Escuela de Arte’ (formations artistiques) et nous ont montré leurs talents avec fierté. Des familles qui ont pu, grâce au projet ‘Casitas’, accéder à un logement de qualité en préfabriqué, améliorant grandement leurs conditions et qualité de vie. Des jeunes et des parents à l ’esprit d’entreprise qui ont pu, grâce au projet ‘Capital de Trabajo’, démarrer une petite affaire. Et on pourrait continuer ainsi… Tout ceci n’est évidemment possible que si les moyens financiers nécessaires sont trouvés. Un grand défi pour tout le personnel de Niño Feliz qui s’engage chaque jour, avec une volonté inépuisable, pour venir en aide aux plus pauvres de la société.

Ce fut donc à nouveau une semaine intense, avec de nombreuses expériences et une montagne russe d’émotions. Une visite chez Niño Feliz ne vous laisse jamais insensible. J’aspire déjà à mon 4ème voyage…

Ingrid Van der Elst